30 juin 2011

Article dédié à Malabar.

     Une assiette fumante de poulet-riz à la main, je traversai le salon où la télé allumée monologuait. Elle criait une publicité que je ne connaissais pas, et là, quelle ne fut pas ma stupeur quand mon oeil rond se posa sur l'écran plat.

Je demandai vivement à mon frère, non loin de là : 
- "Attends, mais... Pourquoi il y a un chat ?!"
- "De quoi ? Bin ils ont changé. Tu n'savais pas ?"

PATATRA - Heureusement que l'assiette n'échappa pas à ma poigne tremblante, mais quelque chose au fond de moi s'était cependant ébranlé.

- "Non, c'est quoi ce chat ?... Mais ça fait pitié ! Pourquoi un chat ??"

WTH !



     À ne pas suivre la télé, il faut croire qu'on en arrive parfois à louper des évènements majeurs !
En tout cas, je n'ai toujours pas élucidé le mystère... Je ne saisis toujours pas la raison d'un tel changement ! 
D'accord, si ils avaient modernisé le personnage comme ils l'avaient déjà fait au cours de ces 40 dernières années ; l'acceptation aurait été plus simple.
Mais là, un CHAT ! Un chat noir qui s'appelle Mabulle et qui porte des lunettes et une cravate jaune... C'est bien plus absurde qu'un blond à houppette qui se prend pour un beau-gosse, n'est-ce pas ?!

     Je sais qu'il est toujours difficile de se détacher d'un souvenir, surtout lorsque celui-ci est un élément constant dans notre enfance, alors j'essayerai de ne voir que le bon côté de la chose...
     Oui, plus tard, dans une brocante, je pourrai soupirer devant les anciens logos Malabar et raconter à des enfants, qui pleureront dans les jambes de leurs mères pour rentrer chez eux - parcequ "ici ça put le vieux et qu'on ne vend pas de DS nano-lightXI" - qu'ils n'ont, hélas, pas connu la belle époque de l'Avant-2000, celle où l'on jouait aux billes avec les voisins du quartier et qu'on fabriquait des cabanes sous des grands cerisiers. 
Ils m'appelleront vieille conne bridée, puis ils s'en iront, les larmes séchées.

    Si j'avais su, j'aurais fait une provision de vieux Malabar et j'aurais mâché les banane-fraises en essayant de faire des bulles, sans jamais y arriver. Puis je me serais tatouée avec frénésie et j'aurais collé le reste sur les gens, sur les meubles et sur les chats. Et on les aurait gratté, gratté jusqu'à l'irritation, comme on le faisait, car il faut avouer qu'ils étaient quand même plutôt laids.


Il reste que, "Quand y'en a marre, y'a Malabar" !

  

1 commentaire:

Solesne a dit…

Oh non, c'est nul... c'est toujours triste quand ils changent quelque chose d'ancien... ouais ! Comme quand ils ont changé la tête du mec de la boîte des Kinder ! (et c'est également nul que les gosses jouent à la DS plutôt que de jouer aux billes comme on le faisait... rah, je ne suis pas fan de notre époque... j'aurais préfèré vivre à l'époque où ma future robe de mariée Dior aurait était habituel dans le paysage et qu'il n'aurait pas fallut attendre le mariage pour la porter).