30 septembre 2011


B as Bored

or as 

Baby - wish I could be ;
Boys - get me annoyed ;
Bluff - my feelings' stuff ;
Blame - 'cause I am lame.

20 septembre 2011

Vanité.



    Je tousse à en succomber, tel un vieillard agonisant de sa pneumonie, glaçant ses sueurs et bientôt son cœur. Il est installé dans des draps lourds et rouges d'un grand lit à baldaquin taillé dans du bois d'acajou.

Puis j'ai pris une cuillère de sirop contre la toux en imaginant Mary Poppins me la déverser dans le gosier et, parce que c'était délicieux, j'en ai encore avalé deux.

     Ça n'a pas amélioré mon cas. Ça l'a peut-être même empiré.

Tiens, voilà le prêtre à mon chevet. Personne ne pleure à ses sermons, excepté moi.
     Moi-même qui suis déjà morte.


     En attendant, j'ai encore besoin de mettre un réveil pour demain matin, et de faire le point sur les heures qu'il me reste à pioncer avant de me coucher ; cela  rassure mon esprit un peu trop structuré. 
Mais malgré le fait que je souhaite parfois m'endormir pour toujours, je suis soulagée de pouvoir me dire : " Ouf, c'était qu'un rêve de merde " ou alors " Merde, c'était un rêve de ouf parce que, finalement, je n'aimerais pas rester coincée de l'autre côté. On y trouve quelque chose de pesant...

     C'est vrai : il n'y a rien de plus léger que la vie, la vraie !

     Il suffit de savoir que je peux courir à ma guise - même si je ne le fais jamais - tandis que dans un rêve, il m'arrive régulièrement de faire un surplace douloureux d'efforts, paralysée par mes jambes que je peine à faire avancer. 
     Parfois, il m'arrive donc d'être noyée dans une ambiance déroutante et plombante... Alors quel soulagement de revenir à la surface de ce sommeil et de me raccrocher à ma vie morne et monotone ! Je flotte à nouveau dans ma conscience et cela me rassure.
     Puis je retourne à la vie, encore saine et sauve.


Sauve, peut-être. 
Saine, peut-être moins. 


    L'ampleur du malaise importe peu ; celui-ci suffit généralement à ce que l'on entrevoit une réalité moins plaisante sous les effritements de notre quotidien en sucre et poivre. 
C'est la Transition qu'on découvre.

    Et si elle s'efface dans le contre-jour, elle nous réapparaît toujours sous les ténèbres de nos paupières. 


Mais l'hiver peut paraître loin pour celui qui sait apprécier l'automne.



13 septembre 2011

Next and the City

- " Tu veux faire l'amour ? " 

      Plutôt sympa comme phrase d'accroche !

    Si je le pouvais, je remercierais ce cycliste lambda qui me l'a récitée ce soir puisqu'elle me permet d'aborder avec la même subtilité un sujet important de par la place qu'il occupe dans le quotidien des personnes de sexe féminin - et qui, par analogie, se trouve être le mien.

    Pour aller droit au but de la constatation : nous subissons régulièrement les commentaires et les compliments négligeables mais négligents d'une large catégorie de mecs encore sous-estimée (lorsque ces derniers ne se contentent pas de nous examiner de façon peu embarrassée).

    Toutefois, notre espèce vaillante a su s'adapter à cet environnement hostile.

    En effet, nous ne faisons désormais (presque) plus attention à leurs apostrophes : la voix des hommes s'ajoute au brouhaha de la ville, auquel on s'est accoutumé - surtout lorsque l'on a ses écouteurs.

Toutefois, il arrive qu'un motard vienne secouer nos tympans avec son gros pot d'échappement. Attention les filles : il arrive et il compte bien faire entendre qu'il est le plus fort !

Alors nos propres sirènes de détresse s'enclenchent lorsque ce dernier tente une approche, âpre et moche, avec pour objectif, plus ou moins dévoilé, de nous mettre dans sa poche.

Je ne m'attarderai pas sur les multiples techniques utilisées à ce jour, mais il y a évidemment de tout : du banal comme du surprenant, du romantique comme du vulgaire, du émouvant comme du flippant...

   Bien entendu, je conçois que nous ne soyons pas dans un film insinuant la rencontre facile avec le mec potentiellement parfait. Dans un film, celui-là viendrait à notre rencontre et ce, peu importe les circonstances : il suffirait que nous nous réfugions sous un abri de bus suite à un violent déluge pour qu'il nous lance ze petite blague amenant à ze grande discussion ; que nous bouquinions paisiblement sur la terrasse d'un café pour que celui-ci vienne complimenter notre bon goût pour enfin nous complimenter, nous ou encore, que nous nous bousculions pour que celui s'excuse et nous aide à ramasser nos quelques tampons et stylos.

En tout cas, il viendrait, c'est sûr. Il suffit de flâner, en l'attendant.


    Mais dans la vraie vie, il faut savoir que ce genre de mecs ne se manifeste jamais.

  Donc en fait, il faudrait que les garçons ayant la manie d'accoster de manière peu habile revoient leurs prestations, et que les plus intéressants, en prévoient une.


Mais à bon entendeur, j'men fous.


05 septembre 2011

" Wake me up when September ends "

   
Ok, sur le dessin on dirait que j'ai une tranche de
jambon cru au creux du coude
  


     En cette période difficile où tombent la rentrée, les averses, l'appétit, les feuilles mortes, l'inspiration, les nuits précoces et la bonhomie vacancière, le seul plaisir orgasmique qui puisse parfois me consoler provient de mes démangeaisons aiguës que je gratte de manière hargneuse telle une vilaine galeuse. 



     Par conséquent, j'écris à tâtons. Je n'ai rien à dire. Ou plus justement, rien à écrire.
     Mais j'écris, tout de même, par un principe inconsistant que je me suis imposée ; celui qui est d'écrire, quand même.